Le Plan Épargne Retraite (PER) est un produit d’épargne attractif, à condition de bien maîtriser son fonctionnement.
Découvrez les particularités du PER et les erreurs à éviter pour optimiser votre placement et maximiser votre réduction fiscale.
Ouvrir son PER au moment opportun et planifier ses déductions fiscales
Le PER est un produit d’épargne qui permet de constituer un capital ou une rente supplémentaire pour la retraite pendant sa vie active.
Contrairement aux croyances, l’ouverture d’un PER nécessite une certaine réflexion.
Pour bénéficier d’une réduction d’impôt, il est recommandé d’ouvrir son PER plusieurs semaines avant la fin de l’année fiscale et d’effectuer les versements permettant d’obtenir une déduction fiscale.
À noter : Le PER offre une déduction d’impôt équivalant au montant des cotisations effectuées multiplié par le taux marginal d’imposition (TMI). Pour 5 000 euros de cotisations effectuées sur un PER avant le 31 décembre avec un TMI de 30 %, la déduction d’impôt (5000 x 30 %) est de 1 500 euros.
Intégrer le PER dans une stratégie d’épargne globale
Sauf exceptions (achat d’une résidence principale ou certains accidents de la vie), les fonds versés sur le PER sont bloqués jusqu’à la retraite. Il est donc essentiel de considérer le PER comme un produit spécifique au sein d’une stratégie d’épargne plus large, comprenant plusieurs enveloppes d’épargne disponibles pour financer des situations d’urgence ou des projets de vie.Choisir judicieusement l’option de déductibilité
Les nouveaux PER proposent deux types de traitements fiscaux :
- Versement déductible (offrant une déduction d’impôt) ou
- Versement non déductible (sans avantage fiscal à l’ouverture).
La déductibilité fiscale est intéressante lorsque l’on a de l’impôt à déduire.
Cependant, en cas de fiscalité faible en cours de vie active, mais avec des perspectives de percevoir davantage une fois à la retraite, il convient d’opter pour la non-déductibilité des versements au sein du PER.
À noter : la déductibilité fiscale est plus avantageuse avec de fortes cotisations et un TMI élevé. Le PER présente donc peu d’intérêts d’un point de vue fiscal pour les foyers peu imposés ou non imposables.
Se familiariser avec les modes de gestion et divers frais
Lors de l’ouverture d’un PER, il est crucial de connaître les différents modes de gestion proposés.
3 types de Gestion
- Une gestion pilotée est appliquée par défaut (la Loi prévoit ici 3 types de Gestion Pilotée : prudent, équilibre, dynamique), ce qui signifie que les investissements sont orientés vers des supports générant le meilleur rendement possible les premières années, puis deviennent moins risqués pour sécuriser les fonds à la retraite.
- Avec la gestion libre, les épargnants choisissent eux-mêmes les supports d’investissement disponibles au sein du contrat PER en fonction de leur stratégie.
- Enfin, évoquons la gestion sous mandat dans laquelle une Société de Gestion administre l’allocation au sein du contrat à la place de l’épargnant selon des consignes cadrées.
Focus sur les frais du PER
Enfin, les frais liés au PER sont nombreux et peuvent affecter la performance globale du contrat.
Il est donc essentiel de les connaître et de les prendre en compte dans sa stratégie d’épargne.
Les frais sur versement éventuels, frais de gestion ou encore d’arbitrage sont à considérer pour bien anticiper le coût et la rentabilité de son PER sur le long terme.